ComparateurAgricole.com La Scael prend le contrôle

En tant que partenaire du Village by CA de Châteaudun, la Scael connaît bien ComparateurAgricole.com. En quatre ans, elle a vu naître le négoce en ligne, puis a suivi sa croissance rapide, d’abord en Beauce, puis dans toute la France (300 000 t de collecte). Le 15 octobre, le groupe coopératif eurélien a pris le contrôle de la start-up, en devenant son actionnaire majoritaire. Les synergies entre les deux entreprises semblent logiques. Toutes les deux ont besoin de franchir une étape dans leur développement : l’une pour améliorer sa digitalisation, l’autre, sa logistique et ses infrastructures vers l’export. « L’entrée au capital de la Scael permettra d’appuyer notre développement tout en respectant notre ADN, nos ambitions et notre stratégie », se réjouissent Pierre-Antoine Foreau et Vincent Guilhem de Pothuau, les deux fondateurs de Biagri, société-mère du négoce en ligne, qui demeurent actionnaires et conserveront leur poste.

En quelques années, Comparateur a révolutionné les modes de collecte et d’appro avec le numérique. Les co-fondateurs ne cachent pas leur ambition d’atteindre les 500 000 t de collecte. « Notre rapprochement avec la Scael devrait nous permettre de gagner en performance en optimisant nos coûts de structure », ajoute Pierre-Antoine Foreau.

Comment ce négoce va-t-il être intégré au sein du groupe coopératif (750 000 t de collecte) ? « Nos deux entités vont poursuivre leurs activités selon leurs stratégies propres », explique Julien Malherbe, responsable de la digitalisation à la Scael. Autrement dit, les céréales vendues par Comparateur ne seront pas commercialisées par l’union Terris et les silos euréliens ne serviront pas pour le stockage. Le rapprochement des deux entités s’effectuera sur les fonctions support, comme les ressources humaines, la comptabilité ou la communication… et la digitalisation des services. Un enjeu incontournable pour la Scael, comme le souligne Julien Malherbe. « Le savoir-faire de Biagri dans le domaine du digital nous permettra d’avancer plus vite vers une organisation omnicanale. » Et de préciser : « Nous avons fait le choix de nous nourrir de l’expertise d’une start-up spécialisée dans la data, mais cela ne nous empêche pas de travailler sur les initiatives portées par la coopération agricole, à l’instar de la plateforme aladin. »

Aude Richard